Le 5 juillet 1983, à l'occasion d'une interview accordée au quotidien Le Monde, Bernard Tapie se livrait sans filtre : « Quand nous sommes sur une affaire, nous n'avons plus aucune éthique. C'est une véritable chasse à mort, et automatiquement, ça laisse des traces, d'autant que, dans ces circonstances, je tolère tout de mes gars pour prendre un marché ou un créneau. On est malheureusement obligés de mal se conduire. » Marc Fratani, 71 ans, qui n'a quitté Marseille que lors de son service militaire, a été durant près de trente ans le témoin privilégié des actions de l'ancien ministre de François Mitterrand. C'est Fratani qui accueille Tapie à l'OM, où, depuis 1983, il surveille le fonctionnement du club pour le compte de Gaston Defferre. C'est également lui qui fait découvrir la Canebière à Bernard Tapie quand celui-ci entreprend de se lancer en politique en 1988. Il met ses relations à son service. Y compris celles qu'il entretient avec le milieu corso-marseillais, qui s'assure que personne ne « touchera » un cheveu du chouchou du président Mitterrand, qui compte des adversaires et des ennemis jusque dans son propre camp. Marc Fratani a décidé de se mettre à table et ça fait mal. « J'en ai tellement vu qu'il faudrait plusieurs tomes d'un livre pour dire qui est réellement Bernard Tapie. »Le Point : Pourquoi avez-vous décidé de divulguer les secrets de votre collaboration avec Bernard Tapie ?Marc Fratani : Aujourd'hui, je...
Marc Fratani: «Je ne suis pas un repenti, mais j'ai trop souvent couvert Bernard Tapie»
information fournie par Le Point 04/03/2019 à 09:27

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